Day #1

Publié le par Arnaud


C'est parti, le festival Paris Cinéma a ouvert ses portes. C'est donc au stand présent dans le hall du MK2 Bibliothèque que je me suis procuré le cinépass. Je n'avais pas vraiment organisé ma journée avecune liste de tous les films que je voulais voir (et l'itinéraire qui s'en suit car les projections sont éparpillées dans Paris) et j'ai donc siégé au MK2 Bibliothèque. Première séance : L'Eveil de Maximo Oliveros. Ce film ouvrait la sélection des films choisis pour représenter le pays à l'honneur tout au long du festival, les Philippines. Sorti l'année dernière en France, L'Eveil de Maximo Oliveros est un premier film est c'est pourquoi je ne serais pas injuste. Auraeus Solito a fait un film profondément manichéen, énorme faille au XXIème siècle pourtant, il serait temps de comprendre que le blanc et le noir ne sont pas dans deux camps distincts à s'affronter bêtement, non, non... Sorte de Cité de Dieu aseptisé, l'aspect documentaire est réussi mais le romanesque, l'intensité et la puissance ne seront pas convoqués ici. C'est lorsque le gentil flic (regardez la photo ci-dessous : il a pas l'air gentil franchement ?) se fait tabasser par les méchants voyous (regardez la photo...) que le réalisateur arrive au point de non-retour, le film est d'un académisme à n'en plus finir. Formellement abjecte, le cadrage bancal (et bizarrement le réalisateur semble ne pas y voir d'inconvénients) et l'image en DV ô combien affreuse (la moitié du film se déroule dans des pièces à moitié éclairées qui plus est, illisible) nous conduisent droit à la sortie, de la salle et de la diégèse. Il reste à voir les deux prochains films d'Auraeus Solito qui sont totalement inédits en France et projetés dans le cadre du festival - aurais-je le courage ?




Gentil flic, méchants voyous...



Ensuite j'ai assisté à un programme de courts en vidéo et en compétition (le public est mis à contribution et peut noter les films vus, donnant suite à un prix de 1500 euros pour le court métrage le plus apprécié). Au programme, donc : Sonia and Her Family (Daniela Rusnokova), When I Become Silent (Hyoe Yamamoto), Weekend (Claudia Varejao) et As I Lay Dying (Yuhang Ho) - avec la présence de Hyoe Yamamoto. C'est d'ailleurs son court métrage qui sort du lot de ce premier programme de courts - un moment de vie entre deux amantes noyées dans Tokyo. La scène où l'une saisit tendrement la main de l'autre, secrètement, immergées parmi les innombrables passants qui traversent une route, symbolise parfaitement le tabou que représente le saphisme au Japon. Les deux comédiennes sont d'une incroyable justesse, où la retenue de leur jeu semble s'aligner sur l'incapacité à pouvoir librement afficher leurs moeurs sexuels. Etait également projeté un documentaire saisissant sur une famille roumaine (parents et 14 enfants), une histoire étrange et pédante d'un petit garçon malade, et un mystère planant autour d'une piscine (moins pédant dans la forme mais tout autant dans son ésotérisme pseudo auteurisante). J'aurais certainement beaucoup plus à écrire demain soir car c'est un jeudi qui s'annonce riche : Alila, d'Amos Gitaï - Programme de courts 2 - Tribu, de Jim Libiran - Versailles, de Pierre Schoeller.


Sur la terrasse du MK2 Bibliothèque, l'oiseau chante

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