Steak is Seuls Two

Publié le par Arnaud

Je suis tombé tout à l'heure sur ce merveilleux myspace en recherchant la BO de Steak dont je vous parlais : link - Ecoutez donc ces sons, ces bruits, ces morceaux si étranges et fascinants.





Ce n'est pas le même son de cloche concernant Seuls Two, premier film réalisé par Eric et Ramzy. Certes il n'est pas aussi niais que Les Daltons ou Double zéro mais l'avalanche de gags est presque épuisante. C'est d'ailleurs un des gros points forts de Steak, le répit. Et voilà certainement pourquoi le duo doit trouver un réalisateur suffisamment audacieux pour tempérer leurs frasques délicieuses, sans les étouffer, sachant parfois lâcher du lest pour les faire exploser - je pense notamment à la scène entre la psy et Eric (dans Steak toujours). Quant à Seuls Two il s'agit d'un sprint incroyable et souvent lourd malheureusement. L'intérêt principal du film semble se réduire à la contemplation de la capitale vide - habitué à voir cette saturation et ces flux interminables, la soudaine vacuité surprend, accroche, mais l'effet est de courte durée. On est plongé dans un sketch d'Eric et Ramzy avec Paris comme scène de spectacle. Tous les jeux sont permis, course poursuite effrénée, Formule 1, pique-nique sur l'autoroute A6, délires sur la pelouse du Stade de France, Musée Grévin... Et cet étrange phénomène de disparition intervient lors du jour de mariage de Gervais (Eric), flic maladroit, puceau et dépourvu du moindre tact mais empli de bonne volonté. Pensez bien qu'il fallait scénarisé cette évacuation des rues parisiennes... mais pourquoi ? Le scénario justifie tant bien que mal ces étranges événements et ne fait que les rendre plus fades, plus anecdotiques. Les allers-retours incessants dans les dernières vint minutes du film d'un Paris plein vers un Paris vide et inversement donne le coup de grâce. Une fois le procédé accepté, plus rien n'a d'intérêt, on ne s'intéresse aucunement aux situations des deux personnages (l'un en perspective d'une construction familiale, l'autre pourchassé par une bande de malfrat et qui souhaite repartir à zéro). Les gags s'enchaînent sans répit, quelques uns font mouches heureusement, et ils permettent ainsi de tenir jusqu'au générique final qui se faisait attendre. Les trop rares seconds rôles sont constamment dans un jeu excessif horripilant. Bref, une grosse déception après l'incroyable Steak. Eric et Ramzy n'ont pas les moyens encore de passer derrière la caméra (montage horrible, image banale et pauvre, cadrage académique et souvent brouillon) mais espérons une nouvelle collaboration avec Quentin Dupieux ou alors Michel Hazanavicus tiens !




En retard en ce moment, je me suis constitué un petit programme des prochains films à voir : A Swedish Love Story, Sans Sarah rien ne va !, Speed Racer, La Soledad, Eldorado, La Troisième partie du monde, Diary of the dead, Sagan et Bons baisers de Bruges. Je vais essayer de voir tout ça avant mercredi prochain. Il faut surtout que je fasse un billet sur Valse avec Bachir, étrangement rentré bredouille de Cannes.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article